DGM

Artéfact W2-12: Une découverte formidable et un acte de générosité

Soumis par B. Denis Marantz

Mon père, le capitaine Harry Marantz, a été touché mortellement, le 14 août 1944, par un obus tiré d’un canon allemand de 88 mm tandis que les alliés tentaient de traverser le pont de Clair Tison, en Normandie, lors de l’une des nombreuses batailles dans la région de Falaise. Médecin au sein du Corps de santé royal canadien, il avait été détaché outre-mer avec un régiment de Winnipeg, le Queen’s Own Cameron Highlanders.

Dans le désir d’en apprendre davantage sur mon père, j’ai entrepris un travail assidu. J’ai obtenu son dossier de service militaire, contacté ses anciens camarades et effectué des recherches dans les archives de journaux.

Petit à petit, j’ai dressé un portrait de mon père. Je croyais avoir exploré toutes les pistes possibles, mais le 22 avril 2012, un acte de générosité inattendu et inespéré a permis à ma famille de récupérer la trousse médicale que mon père avait utilisée au front.

Ce jour-là, je me trouvais chez moi à Tyne Valley, un village de l’Île-du-Prince-Édouard. Je sirotais un verre de vin tout en consultant mes courriels quand, à mon grand étonnement, j’ai trouvé un message qui débutait ainsi :

Pourriez-vous faire suivre ce message à M. Denis Marantz, membre du conseil d’administration du Stewart Memorial Hospital à Tyne Valley, Île-du-Prince-Édouard? Je n’ai pas son adresse électronique.

 

Le courriel provenait de M. Leo Mackenbach qui habitait à Spijkenisse, aux Pays-Bas. Son épouse Liesbeth et lui, écrivait-il, s’étaient rendus dans un marché aux puces de leur ville et y avaient trouvé une trousse en cuir : Nous l’avons achetée seulement pour le plaisir et à l’intérieur, nous avons trouvé l’inscription «H. Marantz R.C.A.M.C.».

M. Mackenbach a fait des recherches sur Internet pour découvrir l’identité du soldat canadien à qui avait appartenu la trousse, et a trouvé des renseignements sur le service militaire de mon père, la date et le lieu de sa mort, ainsi que l’endroit où il avait été enterré. Il a ensuite déployé des efforts pour retrouver des membres de sa famille et a réussi à me localiser grâce à un article de journal dans lequel je donnais des détails relatifs à l’enterrement de mon père.

Après avoir lu le courriel, j’ai immédiatement appelé M. Mackenbach aux Pays-Bas et ce dernier, très généreux, a offert de m’envoyer la trousse, ce qu’il a fait depuis.

Un mystère persiste toutefois : comment la trousse de mon père, mort en Normandie, a-t-elle pu être retrouvée 68 ans plus tard dans un village des Pays-Bas ? L’explication la plus probable serait que l’unité médicale ait emporté la trousse et son contenu tandis qu’elle poursuivait son chemin en France, en Belgique et, enfin, aux Pays-Bas.

Je ne saurais trouver les mots pour exprimer à quel point je suis touché par l’acte de générosité de M. Mackenbach et combien ma famille est heureuse d’avoir un souvenir du sacrifice que mon père fait pour son pays.

La trousse du capitaine Marantz et des documents le concernant ont été donnés au Musée canadien de la guerre.

(Pour un compte-rendu plus détaillé des découvertes de M. Marantz, veuillez consulter l’article « Connexions » dans Le Flambeau, vol. 24, no 1, sur le site web des AMCG, sous l’onglet « Publications ».)

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